La dualité partenaire/adversaire, atténuée par une solidarité internationale face à des crises successives, revient à la surface de la scène internationale. La guerre en Ukraine introduit une rupture de l’ordre mondial, une mise à l’épreuve du droit international et des organisations multinationales, et pour certains, marque un point de non-retour. Sur l’échiquier international bouleversé, les puissances mondiales se repositionnent, s’affirment ou sont mises à rude épreuve (Russie).

Le découpage des enjeux stratégiques classiques (compétition internationale, lutte pour les ressources, puissance économique ou militaire, ambitions impériales, etc.) auxquels s’ajoutent des enjeux contemporains (climat, pandémies, migrations, etc.) met à l’épreuve la solidarité et la souveraineté des nations, la stratégie spatiale et maritime, l’espace cyber et la place de l’information.

L’Europe, guidée par la solidarité et la souveraineté de ses membres, progresse dans l’autonomie stratégique : elle est stimulée encore plus par le retour de la guerre sur son continent. Cependant, peut-on parler de l’Europe-puissance mondiale ou globale ? Existe-il une communauté d’influence européenne ?

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